5. La Guérison de Gino

Deux années de souffrance et de persécution passèrent à cause de la maladie de mon frère. Le 25 février, par une nuit très froide, ma mère, comme elle avait l'habitude de le faire avant de se coucher, s'agenouilla près du lit pour prier. Pleine d'affliction et fatiguée d'être insultée à cause de la maladie de Gino, que même sa mère (ma grand-mère) attribuait à sa nouvelle foi en Dieu, elle pria et dit au Seigneur que cette nuit-là, elle se disputerait avec Lui s'Il ne lui répondait pas. Elle pleura en prière et demanda à Dieu de lui accorder la grâce de guérir l'enfant. Après avoir pleuré longtemps, elle se coucha et, alors qu'elle était à demi éveillée, elle entendit une voix douce et magnifique qui l'appelait en disant : “Maria, lève-toi et invoque mon nom, et je te ferai grâce.” Elle obéit et se leva, malgré le froid intense : son cœur était rempli de la chaleur du Saint-Esprit ; elle s'agenouilla devant le berceau de l'enfant et commença à prier le Seigneur de tout son cœur. Elle L'invoqua en disant : “Seigneur, Tu connais mon nom, je suis sûre que Tu m'as appelée et que Tu m'as dit d'invoquer Ton nom et que Tu me feras grâce… Je t'en prie, Seigneur ! Agis cette nuit, fais-Toi connaître de ceux qui ne Te connaissent pas ! Tu es le Vrai Dieu, Vivant et Vrai, le Roi des Rois, le Médecin des Médecins, agis comme Tu veux, ôte-moi de ce calvaire, Seigneur, je t'en prie. Rends-moi mon fils, fais-le revenir comme avant, ou prends-le avec Toi !”

Alors qu'elle priait et pleurait, mon père lui dit : “Mais veux-tu bien arrêter ! Tu n'es pas encore fatiguée de prier le diable ?”

Elle, cependant, au lieu d'arrêter, implora le nom trois fois Saint du Seigneur avec encore plus de force ; et pendant qu'elle priait, elle entendit un bruit provenant du berceau de l'enfant : c'était un bruit semblable à celui d'un morceau de bois qui se casse, immédiatement suivi d'un cri de douleur intense de l'enfant. Ma mère, les yeux encore fermés en prière, remerciait le Seigneur. Elle était certaine et sûre que Dieu avait agi. Elle se leva et se pencha sur le berceau, où elle vit l'enfant parfaitement sain, comme avant la maladie. Avec une grande joie, elle le prit, alla voir mon père et lui dit : “Regarde quel grand miracle le Seigneur a fait cette nuit !” Mon père en fut si stupéfait qu'il ne put parler pendant plus d'une heure. Gloire au nom de notre grand Dieu !

Maman enveloppa ensuite l'enfant dans une couverture et sortit ; elle commença à frapper aux portes de tout le voisinage, en criant : “Ouvrez ! Voyez quel grand miracle le Seigneur a fait !” Les gens, avant d'ouvrir, disaient : “Pauvre Maria : depuis que son fils est malade, elle est devenue complètement folle !”

Et pourtant, poussés par la curiosité, les voisins ouvraient la porte et se rendaient compte que ce Jésus dont ils s'étaient tant moqués avait cette nuit-là accompli un grand miracle ! Gloire à Dieu, car Il est le Dieu Vivant et Vrai !

Cette nuit-là, ma mère fit un vœu au Seigneur, disant : “À partir de maintenant, quelle que soit la maladie qui frappera mon corps, Tu seras mon Médecin et mon médicament.”

Ce jour-là, non seulement Dieu guérit l'enfant, mais Il sauva du péché mon père et presque toute la famille maternelle et paternelle. Le Seigneur sauva aussi beaucoup de gens du voisinage, et par Sa grâce, la conversion des âmes ne s'arrêta pas là, mais continua encore longtemps. Tout comme le Seigneur agissait par l'intermédiaire des apôtres plus ils étaient persécutés (Actes 19:20), ma mère se fortifiait aussi dans la foi plus elle était offensée et maltraitée. La gloire pour tout cela revient à Dieu, qui, dans ces circonstances si adverses, sauvait et baptisait les âmes avec le Saint-Esprit.